Zoom sur les démarches du recouvrement
Quelles sont les étapes du recouvrement amiable et contentieux ?
« Si les entreprises payaient dans les temps leurs sous-traitants et leurs fournisseurs, ce sont 4 milliards d’euros qui reviendraient aux entreprises de taille intermédiaire et 16 milliards d’euros aux PME. C’est un chiffre gigantesque »
Agnès Pannier Runacher – Secrétaire d’Etat à l’Economie
56% des entreprises ne payent pas leurs factures [1] à l’heure et le DSO en France atteint désormais 73 jours (soit 9 jours de plus que la moyenne mondiale) [2]. C’est alors un véritable fléau pour les entreprises. Pourquoi ?
- Parce que les trésoreries sont grandement fragilisées : 42% des dirigeants de PME sont parfois contraints de puiser dans leurs fonds propres pour assurer la continuité de leur activité et compenser le manque de liquidités [3].
- Parce que des surcoûts directes ou indirectes sont liés à la mise en place de solutions de recouvrement : coûts administratifs, coûts judicaires, réaffectation du personnel au recouvrement au détriment de tâches plus productives…
- Création d’un effet « boule de neige », les entreprises non payées, peinent à régler leurs factures générant à leur tour des problèmes à leurs partenaires commerciaux.
Pour faire face aux défauts de paiement, il est nécessaire de mettre en place un processus de recouvrement amiable voire contentieux.
Quelles sont les étapes du recouvrement amiable ?
La cause d’un impayé n’est pas systématiquement la mauvaise volonté du débiteur : il peut s’agir d’un oubli, d’un document égaré ou d’une erreur de comptabilité.
Ainsi, la première étape consiste en une relance préventive avant échéance. Un simple rappel suffit pour obtenir que la facture soit honorée. Cette étape a pour objectif d’obtenir des engagements de paiement et de valider que le débiteur possède tous les documents nécessaires au règlement.
La seconde étape : le recouvrement amiable est la solution à privilégier en cas de retard de paiement. En effet, il s’agit du meilleur moyen pour préserver une entente cordiale et de bonnes relations avec vos partenaires commerciaux.
Il est impératif que cette procédure soit adaptée en fonction du montant de la créance et de la solvabilité du débiteur. La durée de la phase amiable est de maximum 60 à 90 jours en fonction des scénarios de relance établis. Cette étape doit être cadencée avec un effet crescendo.
Si vous gérez le recouvrement par vous-même, vous pouvez par exemple suivre les étapes ci-dessous :
- Etape 1: effectuer une première relance téléphonique afin de rappeler au débiteur qu’il a une créance impayée et vérifier qu’il est en possession de l’ensemble des documents nécessaires au règlement.
- Etape 2 : elle a généralement lieu au même moment que l’étape 1. Envoyer une lettre de relance/un courrier au débiteur pour lui rappeler qu’une créance est impayée. Pour être plus efficace, cette relance doit être personnalisée (interlocuteur, dates, numéro et montant de la facture).
- Etape 3 : effectuer une seconde relance téléphonique si les deux premières étapes demeurent sans réponse. Le débiteur est alors invité à régulariser sa situation dans les délais les plus brefs. Le chargé de recouvrement, se doit de parfaitement connaître le dossier du débiteur afin de joindre le bon interlocuteur et de répondre aux questions du client en temps réel. Il est essentiel que ce dernier maîtrise les rouages de la négociation commerciale pour contraindre le débiteur de procéder au paiement.
Si les tentatives de relances, même multiples, ne suffisent pas, alors il est possible de rédiger une lettre de mise en demeure avec accusé de réception. L’objectif d’une mise en demeure est d’informer ultimement le débiteur de ses obligations, lui faire part de la volonté du créancier de se rendre devant un tribunal en cas de persistance de l’impayé et d’annoncer des intérêts liés au retard. Si le débiteur persiste dans le non-paiement de sa facture, alors la procédure judiciaire peut être envisagée.
A noter : Ceci est un scénario à personnaliser en fonction du profil des débiteurs, du montant des créances ainsi que des ressources de l’entreprise.
Quels sont les avantages à automatiser les procédures ?
Les avantages de l’automatisation des processus financiers sont nombreux :
- Le coût des effectifs est réduit car les tâches chronophages, redondantes et à faible valeur ajoutée sont limitées.
- La gestion comptable et collaborative est améliorée et accélérée.
- Le poids de l’erreur humaine sur les process comptables est amenui : erreurs de saisies, formules erronées, doublons…
- Le recours à des technologies cognitives telles que le traitement du langage naturel ou la reconnaissance vocale permet d’automatiser des tâches complexes impliquant auparavant une expertise et une intervention humaine.
- Les outils internes de l’entreprise sont mieux orchestrés, de même que les collaborateurs. Cela implique de pouvoir répondre rapidement aux incidents critiques, d’allouer les ressources de manière optimisée et de prioriser les services.
- Les outils sont mis à jour régulièrement et donc légalement conformes.
- Les comptables en déplacement ont accès aux données nécessaires à leur mission grâce à des applications mobiles.
En matière de credit management et de recouvrement par exemple, l’automatisation ou Robotic Process Automation offre la possibilité de traiter des volumes de factures importants, de procéder à la relance automatique des impayés. C’est une solution indispensable pour réduire le risque client et améliorer la productivité des équipes recouvrement.
En d’autres termes, les possibilités offertes par l’automatisation des processus financiers sont à l’avantage des entreprises à tous les niveaux.
[1] Observatoire des délais de paiement 2018 (p.32)
[2] Euler Hermes
[3] Etude GoCardeless
Recouvrement de créances
Mettre en œuvre une stratégie de recouvrement personnalisée en fonction du montant de vos créances et de la solvabilité de vos débiteurs en France et à l’étranger.
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